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Épicerie sociale

Créée par une association avec l’appui de la mairie et du Ccas, l’épicerie solidaire brévinoise cultive la différence dans l’assistanat.

Ouverte depuis mai 2010 au sein de la maison des associations, l’épicerie solidaire est une autre approche de l’aide habituelle que l’on trouve dans des structures de distribution alimentaire.
Ici, on paye ses courses, c’est toute la différence. Les prix sont très bas, mais cela permet aux personnes sans grandes ressources de choisir leurs aliments avant de passer à la caisse.

Le reste à vivre

Chrystèle Visset est coordinatrice de cette structure, subventionnée par la mairie (20 000 € par an) et au démarrage par le conseil général ainsi que par l’Andes (Association nationale de développement des épiceries solidaires) à hauteur de 100 € par famille et par an.
« On fonctionne sur le reste à vivre, le calcul est simple, c’est la soustraction des ressources moins les charges, une somme est ainsi déterminée ; elle est divisée par le nombre de personnes vivant dans le même foyer ».
Exemple : pour un « reste à vivre » de 60 € par personne avec trois personnes sous le même toit, l’aide alimentaire mensuelle sera  de 120 €. Cette somme se matérialise par des « chèques » qui permettent de faire les courses.
Autre originalité, « Les prix affichés sont les prix moyens du marché, ce sont les prix réels ; mais, on ne règle que le dixième de la valeur».
Pour Chrystèle Visset : « C’est très important, parce que c’est valorisant pour la personne et le fait de choisir ses provisions renvoie à des notions de dignité ».

Avec la subvention, les achats en produits secs se font auprès de la Banque alimentaire, les produits frais dans les hypermarchés de Saint-Brevin.
L’Épicerie reçoit une moyenne de 40 familles par mois, soit une centaine de personnes ; essentiellement des femmes avec enfants, des personnes retraitées, mais peu de jeunes.
« Les budgets sont tellement justes, qu’au moindre pépin, cela devient compliqué » explique Annie Boutin, adjointe aux actions sociales et présidente de l’association.
Les ayants-droit potentiels sont envoyés par le Ccas, les assistantes sociales du centre médico social ou par la Caf. Le bouche à oreille fonctionne très bien aussi.

L’épicerie n’est « qu’une accroche »

« Les personnes qui viennent s’inscrire sont parfois en larmes, souvent très émues et ne sont pas contentes d’être là ; je leur dis que c’est ponctuel, que ce n’est qu’un passage » confie Chrystèle Visset.
Au-delà de la notion coup de main pour remplir le frigo, s’applique après deux mois, un contrat d’accompagnement. Chrystèle Visset va, avec la famille en demande, formuler un objectif ; s’il est atteint, il donne droit à la poursuite de cette aide alimentaire.
Ces objectifs sont très variés : apprendre à gérer un budget, remplir un dossier de surendettement, participer aux ateliers, travailler au jardin collectif, pouvoir planifier et financer (enfin) des vacances ou payer ses factures en retard.
« C’est du coaching, on pose des objectifs, il faut réussir à les atteindre ; bien sûr, ces personnes sont accompagnées dans leurs démarches, mais ce n’est pas systématique » précise Annie Boutin.
« On veut aussi faire un travail sur l’éducation à la consommation, ce que je voulais, c’est que les gens se rendent compte de la valeur des choses qu’il achètent, même s’ils ne payent réellement que 10% ».
Des nouvelles personnes arrivent tous les jours à l’épicerie solidaire ; en projet, un pôle découverte avec une cuisine mobile pour accommoder des légumes de saison et créer ainsi une dynamique de groupe.

L’épicerie solidaire brévinoise fonctionne avec une quarantaine de bénévoles dont une quinzaine de très actifs.

La maison des associations regroupe plusieurs activités, via des ateliers, cuisine, bricolage, bien-être et un jardin de réactivité associatif dont les fruits et les légumes se retrouvent dans l’épicerie. Une autre partie est cultivée pour un usager personnel. On peut se faire couper les cheveux pour un prix symbolique et boire un petit café servi par de charmantes bénévoles.
Une épicerie de même type existe à Paimboeuf et un projet de création est dans les cartons du Ccas de Saint-Michel-Chef-Chef.

Pratique :
Épicerie solidaire brévinois : Maison des associations, rue Jules Verne
L’épicerie est ouverte le mardi après midi (14h30/16h30) et le vendredi matin (9 h 30/11 h 30)
02 40 27 61 64
episol44@gmail.com
Retz’activités 02 40 27 50 65

 

Auteur : JRC | 21/12/2011 | 3 commentaires
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Vos commentaires

#1 - Le 18 décembre 2013 à 11h04 par CAMIN michel, St Brevin Les Pins
bonjour
si vous avez besoin d un coup de main je suis pret vous aider
#2 - Le 12 avril 2014 à 11h40 par Bari
Aujourd'hui une collecte était organisée au Leclerc . Ne connaissant pas l'association je n'ai pas apporté ma contribution
De retour chez moi j'ai fait une recherche internet.
Si, comme moi, on engage pas le dialogue, on a des doute sur la finalité de l'association
Plus d'infos sur les lieux de collecte serait peut-être à considérer
Bon courage et merci pour eux
Élisabeth
#3 - Le 01 avril 2020 à 19h52 par Dominique, Saint Brevin Les Pins
Bonjour

Si vous avez besoin d'aide vous pouvez me contacter , je suis prête à aider dans cette période de confinement sur St Brevin ou autour

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