Le rapport d'enquête demandé en 2011 n'a pas été remis encore dans son intégralité. Mais le syndicat s'interroge : alors que pendant des années les résultats étaient positifs (de l'ordre de 250 000 € environ), les résultats annoncés en 2011 sont d'environ 1,1 M€ et en 1,2 M€. Soit un écart de 2,2 M€ en un an souligne Bruno Mabileau (FO section EPMS, qui siège aussi au conseil d'administration).
À mi 2013 les chiffres annonçaient une perte de 900 000 €.FO va demander un audit sur 5 ans.
Elle souligne que le budget étant de 37 M€/an, les suppressions de services auprès des résidents (plus de repas thérapeutiques, pas de sorties annuelles par exemple), moins d'agents, représentent peu d'économie. Elle refuse que cela soit « instrumentalisé ».
Bruno Mabileau qui travaille depuis 30 ans en EPMS craint le « retour à l'hospice ». Il est déçu du manque de projet
Il a vu en 20 ans la situation évoluer, s'installer des « projets qui avaient du sens ». « Tout cela est remis en cause ».
Bien sûr les charges fixes augmentent, mais nous « voulons comprendre », « les familles aussi s'inquiètent ».
Le syndicat donne quelques chiffres clés :
L’EPMS accueille 500 résidents pour 535 postes statutaires et 625 équivalents temps pleins.
Hébergement à l’année 24h/24 soit 24h * 365 j = 8760 heures
Un agent travaille en moyenne 1500 heures.
Il faut donc 6 emplois pour assurer la présence constante d’un agent toute l’année.
Sur les 535 postes budgétés il y a environ 80 agents par jour aux lits des résidents.
Concernant les résidents, ils présentent des pathologies lourdes physiquement, mentalement. « Tout cela a un coût mais comment peut-on faire autrement ? s'interroge le syndicat. Nous sommes dans un encadrement minimum ».
Il ajoute : « Le coût de fonctionnement et la masse salariale augmentent chaque année ; les tarificateurs ne donnent pas le financement nécessaire pour pallier cela, d’où le déficit ».
Pour FO, il n’y a pas de « superflu au lit du résident ». Ce n'est donc ni aux personnels, ni aux résidents de payer le déficit :
Pour le personnel
FO s'oppose au non renouvellement des CDD susceptibles de bénéficier d’un CDI ( 6 ans d’ancienneté).
FO refuse que les remplacements des arrêts maladie d’où horaires coupés et effectifs réduits entraînant épuisement physique et mental des personnels soient effectuées avec le personnel existant ce qui entraîne un épuisement physique et mental.
FO s'oppose à la suppression des renforts auprès des résidents « difficiles » Elle souligne une « insécurité et une mise en danger pour les personnels de ces unités ».
Pour les résidents :
- suspension séjours vacances
- acccueil temporaire suspendu
- baisse des repas d’accompagnement pour les agents qui déjeunent avec les résidents
- difficulté de prise en charge, de maintenir des activités,. . .
FO a appelé à une assemblée générale le 3 septembre qui a réuni environ 200 agents où il a été voté à l’unanimité le cahier de revendication et le principe de grève illimité jusqu’à satisfaction des revendications.
Dans le n0 12 d'août 2013 le Journal littoral info, la direction explique qu'elle espère un retour à l'équilibre dès 2014.
Elle insiste sur la « gestion complexe des effectifs » et « des nombreux arrêts qui necessitent des remplacements ». Elle explique que l'enveloppe de remplacement est de 2,4 M€ par an, soit creuser le déficit d'un million par an.
Elle espère « mettre fin aux contrats de renfort » pour économise 125 000 €/an, mutualiser les ressources en ouvrant un « pool de remplacement » et « réoganiser le temps de travail ».
Pour la direction les repas thérapeutiques coutent 370 000 €/an, le budgets délégués (alimentation, camps) doivent être dédiés au dépenses éducatioves et « être le moins dispendieux possibles ». Les commandes de linges à usage unique 110 000 €/ an ou de produits d'entretien (19 000 €) soit un coût annuel de 380 000 € doivent pouvoir être réduits.
La direction de l'EPMS transmettait le commnuiqué suivant en milieu d'après-midi :
L’EPMS* “Le Littoral” est confronté à une situation budgétaire déficitaire (cf Littoral Info). Face à cette réalité objective et factuelle, l’ARS* et le Conseil Général - les financeurs de l’Établissement- ont imposé à la Di- rection la mise en place d’un plan de redressement. L’objectif est de maîtriser le déficit sur l’année en cours, avec un retour à l’équilibre fin 2014.
UNE GESTION COMPLEXE DES EFFECTIFS
Les dépenses de personnel représentent les 2/3 du budget de l’Établissement, la maîtrise de la masse salariale représente donc le levier le plus important de ce plan de redressement. “Depuis 4 ans les aug- mentations budgétaires qui nous sont accordées pour financer les évolutions de carrières (GVT*) ne sont plus en adéquation avec l’évolution de notre masse salariale ” explique Patrick Cornu, Directeur général de l’Établissement.
Les dépenses en personnel ont eux bien augmenté : de nombreux renforts (une cinquantaine d’équivalent temps plein par mois) ont été accordés sur certaines structures, ce qui coûte très cher à l’Établissement. Actuellement 70 personnes sont embauchées sur des postes dont l’Établissement n’est plus en mesure d’as- surer le financement de manière soutenable. L’optimisation de nos effectifs est donc inéluctable et passe par une mutualisation des ressources et une réorganisation du temps de travail.
D’autres mesures mises en place dès cet été doivent permettre la réduction de nos coûts de fonctionnement (cf Littoral Info) et de réaliser ainsi des économies substantielles rapides.
Même s’il n’est pas question de rentabiliser notre fonctionnement ces mesures de redressement sont néces- saires et obligatoires. “La conjoncture économique actuelle en France ne permet plus à nos finançeurs (ARS et CG) d’abonder nos demandes de financement pour juguler notre déficit. ” explique Patrick Cornu.
Ce retour à l’équilibre budgétaire permettra à l’Établissement d’assurer de façon pérenne ses missions d’hé- bergement, accompagnement et de protection des résidents. L’objectif final reste de continuer de leur offrir la meilleure qualité de vie possible. L’équipe de Direction sait que la réussite de ce plan de redressement découle d’une cohésion interne, elle compte donc sur la mobilisation des équipes de l’EPMS «Le Littoral»
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* EPMS : Établissement Public Médico-Social * ARS : Agence régionale de Santé * GVT : Le glissement vieillesse technicité est la simple traduction de la manière dont les carrières fonction- nent : le personnel expérimenté est plus rémunéré que les débutants («vieillesse»), et un agent est plus payé s’il a reçu une promotion («technicité»). D’une année sur l’autre, les agents vieillissent, et gravissent ainsi les échelons, certains sont promus à un poste plus important dans la hiérarchie. Résultat, le total des salaires augmente.
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