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Les rythmes scolaires et leur conséquences

Le ministre de l'éducation a souhaité une réforme des temps scolaires mais l'application soulève de nombreuses questions. Le conseil municipal de Saint-Brevin a décidé de reporter l'application à 2014

Pour Saint-Brevin l'application de la réforme des rythmes scolaires attendra 2014. Il reste trop de points à régler pour un emise en place dès septembre 2013.

Le décret du 24 janvier prévoit un retour à la semaine de 4,5 jours. Les objectifs poursuivis étant de favoriser la réussite scolaire de tous, et d’assurer un meilleur respect des rythmes naturels d’apprentissage et de repos de l’enfant.
La règle proposée étant :
- 24 heures d’enseignement, sur 9 demi-journées. Les heures d’enseignement étant réparties les lundis, mardis, jeudis, vendredis et mercredis matin à raison de 5 h 30 maximum pour une journée et 3 h 30 pour une demi-journée. La pause du midi ne pouvant être inférieure à une heure et demie.

La directrice académique des services de l'Éducation nationale aura pouvoir de donner son accord pour un enseignement le samedi matin au lieu du mercredi matin si la dérogation est justifiée.

De nombreuses questions à l’organisation de la réforme restent inconnues et le conseil a choisi l’option d’une plus grande concertation et du report de la mise en route à la rentrée 2014.

 

Les conséquences

Il a été rappelé que l’application de cette réforme aura des conséquences importantes :   
"- il nous faudra  assurer les transports scolaires une fois de plus par semaine pour la demi-journée supplémentaire de cours.
- faudra-t-il prévoir un repas hebdomadaire supplémentaire pour les enfants qui en auront besoin ?
- la diminution du temps d’enseignement dans une journée obligera la Commune à prendre en charge financièrement le personnel nécessaire au complément éducatif et cela impliquera des frais supplémentaires puisque l’État ne s’investira pas dans la partie ajoutée à l’emploi du temps de l’écolier.
- l’organisation des activités péri éducatives sera à repenser entièrement, que ce soit à l’Ecole de musique, dans les clubs sportifs et dans les activités culturelles…
- bien sûr cela rejaillira sur l’encadrement, donc sur la répartition du temps de travail de nombreux acteurs de l’action éducative (ATSEM, animateurs, agents de service…).
- la disponibilité des locaux au sein des établissements scolaires sera à revoir ainsi que leur maintenance en chauffage et électricité.
- les plannings des agents seront à refaire complètement pour tenir compte de ces nouvelles contraintes".

Le coût pour la Commune

Les conséquences sur le budget de la Ville seront importantes puisque la dépense minimum supplémentaire évaluée par des associations d’élus est de 150 € par élève et par an. à Saint-Brevin, la facture pourrait s’élever à 191 250 €/an pour les 1275 élèves scolarisés (443 en maternelle, 832 en primaire, en comptant le secteur privé).
Le paradoxe est que dans le même temps, l’État prévoit de diminuer sa dotation globale aux collectivités. Les quelques aides prévues pour celles qui appliqueront la réforme dès 2013 ne sont pas à la hauteur des dépenses imposées.
La charge supplémentaire n’est d’ailleurs pas équivalente pour toutes les communes selon l’importance de la population scolarisée dans l’enseignement primaire par rapport à la population générale. Par exemple, pour Nantes les écoliers représentent 6 % de la population contre 10 % à Saint-Brevin. Il va de soi que l’effort financier n’est pas le même dans ces deux villes.

Une concertation nécessaire

"Nous ne renonçons pas à la qualité de notre politique éducative, appliquée depuis des années, qui a toujours mis l’enfant au cœur de nos priorités. En choisissant de reporter cette nouvelle organisation du temps scolaire à la rentrée 2014, nous nous donnons un temps utile pour la mettre en œuvre en mesurant toutes les conséquences qui en découlent sur la répartition de nos moyens humains et financiers.
Nous travaillons depuis plusieurs semaines déjà avec les services socio-éducatifs et les conseils d’école. Nous souhaitons associer tous les acteurs qui agissent dans l’intérêt de l’enfant et qui seront partie prenante de ces modifications (parents d’élèves, enseignants, associations, etc.) à la construction d’un projet éducatif partagé. L’objectif est que, tous ensemble, nous offrions à chaque enfant toutes les chances de s’épanouir à un rythme qui lui convienne et qui s’articule harmonieusement avec le rythme de vie des adultes qui l’entourent et l’accompagnent".
 

La future réforme en chiffres

29/03/2013 | 0 commentaire
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