Pour être volubile, il l’est, Jean-Paul Gautron installé depuis des années à Saint-Brevin ; ce qui ne l’empêche pas de prendre la route quatre mois par an à la recherche de pierres à histoires. Il raconte d’ailleurs très bien ses trouvailles et son amour pour les minéraux et les fossiles trouvés ou monnayés dans les pays qu’il a traversés.
« Cela fait 40 ans que je collectionne, je suis au départ un collectionneur de collections. J’aime bien gratter et trouver des choses originales, j’en ai besoin, c’est physique ».
Son premier minéral, une rose des sables achetée par une sœur ; depuis, il cherche des pièces rares, négocie au fil des kilomètres des pierres ancestrales, des fossiles allant de la simple houille à un fragment de lave de l’Etna en passant par des dents de dinosaures ou des trilobites.
Turquoise, jade, quartz, chaque minéral est sujet à histoire. La rose des sables de 12 kilos provient de Tunisie : « De nombreuses familles tunisiennes vivent autour du lac salé, elles passent leurs temps à chercher des pierres qu’elles revendent.On ne va pas leur prendre leur gagne-pain, alors, on les achète ».
Parfois, pas la peine d’aller si loin, ici, des bombes volcaniques ramassées dans le massif central, de petites pierres ovales de différentes dimensions qui ne semblent pas, pour le béotien, très différentes de cailloux ordinaires.
« Il faut trouver les bons coins », comme pour les champignons, à la différence près, que d’après notre expert : « Cela se voit et se sent ».
Sous une autre vitrine de la barytine qui sert dans l’industrie chimique, de l’aragonite qui ressemble à une grosse éponge, des calcites ; plus loin des pointes de flèches, des dents de dinosaures, mais aussi de mégalodon, un requin géant préhistorique ; celle présentée sur l’expo provient de la mer du Nord.
De ces dizaines de trésors rassemblés surgissent à chaque fois des images dans la tête de notre homme. Là, une grosse pierre jaune, du soufre « Il provient d’un volcan dans le sud de l’Indonésie, les porteurs le remontent de la mine dans des conditions épouvantables ».
Du gypse rose, vert, d’Australie ; une fluorine « achetée au Maroc dans les mines de plomb, autrefois françaises » et puis se mélangent des opales, des grenats du Mali ou de Bretagne.
Du cristal de quartz de Madagascar, là, une stalagmite de fer, plutôt rare : « Je l’ai achetée au Maroc à un grand-père, elle pèse 15 kg, les aimants se collent dessus ». Les fossiles viennent parfois du Portugal, mais aussi de Charente Maritime, de Provence comme ces trilobites enchâssés dans de la pierre.
Gypse blanc espagnol, fibreux ; du bois fossile trouvé en Lybie, du jade de la rivière bleue, de rares cryolites ; parfois des pièces estimées à 300 millions d’années et puis des objets taillés en cristal de roche, ou en marbre, ces derniers proviennent des chantiers ouverts du Taj Mahal.
« C’est vieux, très vieux tout ça » conclut Jean-Paul Gautron en pensant à un nouveau voyage qui va encore le rajeunir dans sa tête de chercheur de cailloux.
Dernière destination, la Scandinavie (12 000 kilomètres) ; prochaine étape la Turquie en septembre ou la Mauritanie en janvier.
L’exposition a été organisée par l’association Nature et Environnement Brévinois.
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